La mandoline de LVIV – C. Cernat, J. Depardieu, J. Martineau, T. Huillet

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« Il était une fois, dans la lointaine ville de Lviv, une maison qui par ses fenêtres regardait les siècles passer dans la rue… »

Dès la première phrase de ce conte musical, laissez-vous envoûter par les secrets 
d’une vieille demeure en Ukraine qui, dans son grenier, cache affectueusement les souvenirs lumineux ou douloureux d’une Mandoline italienne, d’un Violon 
de Bohème et d’un truculent Chapeau tatar. Dans ce grenier confluent des émotions qui ont traversé les siècles des hommes et les destins des empires, de Gengis Khan aux soubresauts du XXIème siècle. Reine, prince, ménétrier tzigane, virtuose viennois, violoniste klezmer, luthiers, 
ont transmis leurs rêves et leurs passions aux instruments qui parlent 
des invisibles choses qui nous relient et nous concernent tous, de l’enfance 
à l’âge mûr.

Clara CERNAT, auteure et violoniste, parle de la genèse de son conte « La Mandoline de Lviv »

Le destin m’a amené dans la ville de Lviv, en Ukraine, en octobre 2019. J’étais alors membre du jury du prestigieux concours international de violon Oleh Krysa. J’ai tout de suite été happée par le mystère et l’intense beauté de cette ville, dans laquelle chaque pierre vibre en racontant son histoire.
 Après les heures passées à écouter et juger de magnifiques jeunes violonistes du monde entier,  je m’abandonnais  au plaisir de déambuler dans les anciennes ruelles tranquilles, au bord desquelles des maisons silencieuses me souriaient et m’invitaient à connaitre leur vie.
 Il est fascinant de sentir le message silencieux des confins des Empires.

Lviv ne peut oublier ses souvenirs : cette ville est le point sur terre où affluent contradictions et traditions : confins Ouest de l’Empire de la Horde d’Or et de l’Empire Russe, confins Est de l’Empire des Habsbourg et du 3ème Reich, confins des deux Empires spirituels de la Chrétienté. Silencieuse, la cité de Lviv élève vers le ciel les clochers de ses cathédrales catholiques, gréco-catholiques, de ses nombreuses églises orthodoxes, appelant en permanence Dieu dans ce lieu où la frontière est toujours franchie au prix du sang, au nom d’un idéal.
 700 ans polonaise, la ville de Lviv a vu naître dans ses environs le célèbre roi Jan Sobiesky, qui a stoppé l’expansion de l’Empire Ottoman à Vienne.
 Cet épisode est présent dans mon conte.
 Sobiesky, né aux confins des empires était sûrement prédestiné à tenir tête aux armées ottomanes. La « Sala Sobieski» est le nom d’un superbe espace au Vatican, où rayonne un gigantesque tableau qui illustre ce moment crucial de l’histoire européenne.

Malgré cette introduction géopolitique, mon conte est entièrement baigné de musique. Il parle aux hommes de leur passé à travers la voix de trois objets oubliés dans un grenier de Lviv. La place de la musique et de la beauté dans nos vies est le noyau du message de ce conte.

J’ai écrit « La Mandoline de Lviv » pour mon ami mandoliniste Julien Martineau, en voulant lui offrir la force du récit d’une mandoline, instrument dont le nom est bien connu, mais que l’on connaît peu en vérité.
La mandoline est aussi une gardienne des confins du répertoire musical. Souvent oubliée, sa merveilleuse sonorité est rattachée au passé alors qu’elle n’attend que renaître, comme à la fin du conte!

Étant violoniste, je n’ai pu m’empêcher de faire parler un violon, répondant ainsi à une question que je me suis posée depuis longtemps: « Que dirait cet instrument que je tiens dans mes bras chaque jour, s’il nous parlait de sa longue histoire? « 

Dans ce dialogue nocturne, le doyen du grenier est un chapeau tatar qui parle peu. De sa voix roque et virile, il raconte le sentiment de  liberté éprouvé dans les steppes de l’Asie centrale, qu’il a parcouru au galop au 13ème siècle.

Inspiré par ce conte, Thierry Huillet a composé une splendide musique, imagée, lyrique, puissante, un bouquet d’harmonies et de sentiments qui mènent  le public dans un beau voyage dans le temps.

 Julie Depardieu, en lisant « La Mandoline de Lviv », est entrée dans cette aventure en donnant vie aux trois personnages. 
Avec la superbe volubilité de sa voix, elle donne des intonations tantôt drôles, tantôt poétiques à leurs récits, réalisant une interprétation vive, haute en couleurs, qui me comble de joie.
Clara CERNAT

Conte pour Mandoline, Violon, Récitant et Piano ;  Musique de Thierry HUILLET sur un Conte original de Clara CERNAT,

  • Julie Depardieu : Récitante
  • Julien Martineau : Mandoline
  • Clara Cernat : Violon
  • Thierry Huillet : Piano

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